samedi 31 octobre 2009

j'en sais rien

Ce matin, passant devant le ministère de la justice
j'ai vu un attroupement de police
je m'approche
ce sont des femmes voilées
qui font un sit-in
les familles des détenus de la salafia jihadia..
Des détenus de l'attentat du 16 mai..
Parmi elles
y en a qui sont habillées tout en noir
de la tête aux pieds
on ne voit rien (les plus nombreuses)
d'autres avec juste un foulard sur la tête..
Elles étaient là
-y avait aussi qqs hommes, pas très nombreux-
pour présenter leurs doléances au ministère de la justice..
Leurs enfants/ou maris/ou frères
sont en grève de faim depuis 12 j pour les uns,
16 pour les autres..
la police les repousse
elles crient leur problème...
soudain,
je suis émue
touchée
par l'effroyable pauvreté
qui transparaît
de leurs habits
de leurs histoires
la plupart disent que leurs enfants
ont été arrêtés juste parce qu'ils priaient
je regarde....
j'écoute
leurs récits
et je me souviens ………….
des familles de mes camarades
qui vivaient le même calvaire
y a juste qqs années
(et qui le vivent tjs,a lksar,agadir,beni mellal,sefrou...)
je me demande alors
a-t-on le droit
d'occulter leurs souffrances
juste parce qu'elles sont différentes?
Leur projet de société ne m'inspire pas
le moins du monde...
mais ai-je le droit
de ne pas réagir ?
Quand on bafoue leurs droits????
Et je me suis mise à réfléchir
mais qu'est ce qui nous arrive
au nom de la specifite
religieuse, ethnique...
notre monde se divise
en petites tribus
se déchire
s'entretue...
sur
que je crois
que tout un chacun
toute une chacune
à le droit de penser comme il/elle veut
mais qq part
je me pose la question
quel monde nous voulons?
Et comment le bâtir?
Est-ce en exacerbant les différences
ou en recherchant les ressemblances?

Ce monde ou nous pouvons toutes et tous

Vivre en harmonie

Comment le construire ?

Comment refaire jaillir la flamme

L’amour, la fraternité

Entre tous et toutes ?

Au nom de la specifite

Y en qui voudraient revivre le moyen age

D’autres détruire 14 siècles ou plus

De vie commune…

Pourtant

On parle de droits universels

Où s’arrête l’universel ?

Où commence le spécifique ?


"J’en sais rien
si tu le sais, dis le moi"chantait Renaud

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