samedi 7 janvier 2017

rue 22

une rue sinueuse...
dans un ancien bidonville..
en la remontant on arrive au boulevard qui sépare l'ancien bidonville d'un quartier petit bourgeois..
c'est une rue comme toutes les autres rues..
ou à la place des barrakas ya des maisons bâties un peu n'importe comment..
surpeuplées..
dés le matin ,enfin vers midi
les hommes/les vieux s'adossent au mur
jouent aux dames ou aux cartes..
ou tout simplement restent à végéter..
ils ont été ouvriers ou vendeurs ambulants..
en général sans retraite ou alors si insignifiante qu'elle ne leur permet même pas d'aller au café..
les jeunes ,bien sur il y a ceux qui étudient encore..
-jadis des cadres;des hommes politiques sont sortis de ce quartier_
mais avec la privatisation de plus en plus présente
avec les conditions lamentables de notre enseignement..
s'ils arrivent à avoir le bac
c'est vers la formation professionnelle qu'ils sont orientés..
bien sur qu'il y a des exceptions.
les autres ,ceux qui ont quitté tôt les bancs de l’école..
ben ils vivotent..
vendeurs ambulants;agents de sécurité/privée..
ou alors se droguent et flânent dans le quartier..
car dans ce quartier y a même pas de local de parti qui pourrait encadrer ,ni de maisons de jeunes..
bien sur il y a ces associations qu'on dit de développement
mais je ne vois vraiment aucune activité sinon rassembler la meute pour des manifs telecommondées pour tel ou tel événement..
pourtant les jeunes de ce quartier
y a de cela 20ans ,un  peu plus
je m'en souviens
j'ai toujours habité prés d'eux
avaient des activités culturelles qui faisait le bonheur de tous..
au temps des associations de quartier..
avant que..
avant que soit décidé le formatage de tout un peuple...
les femmes de cette rue..
ouvrières ,domestiques ..à quelques rares exceptions..
dans cette rue
voisinent des drogués avec des salafistes
et ces mêmes drogues peuvent passer de l'autre cote
facilement..
dans cette rue/ce quartier
un petit échantillon de comment vit ce peuple..
dans la marginalisation la plus totale..
mais dans cette rue
j'ai vu des ouvrières qui m'en ont appris des choses au temps du syndicat
le courage;l’abnégation,la solidarité..
en les côtoyant;j'ai vu à quel point
il faut vraiment,mais alors vraiment peu de choses
pour qu'ils/elles donnent le meilleur d'eux mêmes..
por qu'ils nous montrent le chemin
celui d'un monde ou la fraternité
pourrait regner


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